Nomination dans le Top 50 Monde de la Social Intelligence

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Actualités de l'entreprise

Nomination dans le Top 50 Monde de la Social Intelligence par le Social Intelligence Lab (UK) & bilan Licter

Février 2024, un mail arrive, en anglais.

La nouvelle tombe : j’intègre le cercle très fermé du classement des 50 personnes les plus influentes de mon industrie dans le monde, aux côtés de pionniers et des plus grands noms du secteur.

Oui clairement, la prochaine fois je demanderai à avoir une photo de meilleure qualité :)

Au-delà de la reconnaissance de tout le travail de mon l’équipe et de mon associé Adrien Krebs, je me suis dit que j’allais en profiter pour faire un (gros) point d’étape sur mon aventure entrepreneuriale débutée en 2022, avec ses hauts, et surtout ses bas, et je vais revenir sur :

  • Comment passer de 0 à 8 personnes dans l'équipe ?
  • Comment gérer la maladie lorsque l'on est seul à bord ?
  • Comment rebondir après un très mauvais coup business ?

Un seul objectif avec cet article : être avec vous le plus transparent possible, et d’une certaine manière parler au moi d’il y a 2 ans, qui débarquait dans l’entrepreneuriat avec quasiment zéro expérience.

💵 Et oui, on va parler CA, EBITDA, recrutement et (gros) loupés.

⚠️Disclaimer : contrairement à d'habitude, je parlerai ici très peu de data et de social listening mais plutôt d’entrepreneuriat au sens large - pour ceux plus intéressés par nos analyses ou nos listing d’outils, c’est par ici.

I - Quand tout semble parfait... et pourtant.

A l'heure où j'écris ces lignes, tous les capteurs semblent au vert :

  • on accompagne de très beaux clients : Société Générale, Danone, Vinci, L’Oréal, La Poste, Decathlon, HP, de très belles maisons de luxe....
  • l’équipe s’agrandit tous les mois, et même aux USA !
  • De plus en plus de rapprochement avec des key players de notre industrie
  • On même reçu 2 offres de rachat !

Et pourtant.

Quelques mois auparavant, la situation n’avait rien à voir :

❌ Pertes d’appels d’offres importants.

❌ Stress constant de publier en son nom sur internet.

❌ Plusieurs problèmes (pépins de santé, délais de paiement, admin…).

"Non, entreprendre ce n'est pas simple."

Problème : sur Internet (et particulièrement sur LinkedIn), on a l’impression que tout est facile. Passer de 0 à 1M de CA en 6 mois ? —> “facile”. Le SMIC LinkedIn à 10K/mois ? —> “une formalité”. Absorber et gérer la croissance ? —> “rien de plus simple”.

Mais spoiler : la moitié de ce qu’on lit est faux, l’autre moitié probablement exagérée. Petit conseil au Antoine du début : no panic. Le travail paie, la régularité et le focus surtout, et cela ne sert à rien de continuellement se comparer, a fortiori à de mauvais exemples.

II - De l’intérêt de prendre les bons référentiels.

Car oui, tout débute par là. Quels objectifs se fixer ? Quels modèles d’inspiration ? Finalement : qui dois-je “écouter” ?

Se tromper d'objectif et ne s’en rendre compte qu’une fois celui-ci atteint, c’est rarement agréable.

De même : échouer en suivant les conseils d’un autre, c’est souvent pire comme sentiment que de se rater en suivant son opinion. Aussi, côté inspiration et “modèles”, je suis passé par plusieurs étapes ces dernières années :

Je pense que c’est normal de changer rapidement, et même plutôt sain. C’est même clairement à l’image de l’évolution forcée suivie par ma boîte.

Une constante cependant : toujours une admiration pour les "petites mains" du service public, qui se démènent jour et nuit dans tous les services de l'Etat - de l'admin' centrale aux maires, en passant par les salariés de l'Elysée.

III - Pivoter : oui, mais pas n’importe comment.

Après 2 ans à l'Elysée, je pensais aider des politiques.

Mais rien ne s’est passé comme prévu.

Après avoir créé la cellule "Data & Analyse Numérique" de la Présidence de la République, le chemin semblait tracé : on allait continuer à appliquer nos méthodos / outils auprès de politiques & d’administrations.

Mais j'ai eu 3 grosses surprises d'emblée :

1. Une grosse désillusion : on ne nous sélectionne pas pour LE marché "data" que l'on pensait gagner (ça nous a fait mal sur le coup).

2. Le privé s'intéresse à nous : dans les premiers mois et un peu par hasard, ce sont quasi exclusivement des boîtes privées (Decathlon , Société Générale…) avec qui nous contractualisons.

3. Le secteur public arrive... mais sur les mêmes enjeux : nos premiers clients du public (La Poste, CentraleSupélec...) avaient des problématiques similaires aux boîtes privées, et très éloignées de notre job à l’Elysée.

Il a fallu se rendre à l’évidence : le vrai marché était ailleurs.

Idem côté offre : le 100% social listening a laissé la place à un mix d’audience intelligence, de panels digitaux et plus simplement d’une montée en valeur autour de l’enesemble des enjeux social data. Afin de passer progressivement de la com' pure au marketing / consumer insights.

2 choses peuvent tuer une boîte de notre taille : le défocus et a contraria l'absence de capacité à pivoter rapidement.

En résumé, on a réussi à garder un cap (la social data comme outil d’aide à la décision pour les entreprises) tout en restant souple sur nos offres et notre typologie de client cible. Hâte de voir comment tout cela va évoluer.

IV - A quoi cela sert-il d'écrire ce type de post ?

A une exception notable près*, je ne regrette aucune publication, aucun post et encore moins la décision de rentrer dans le jeu du build in public de LinkedIn.

En effet, poster sur Internet est sans doute l’une de mes meilleurs décisions business de ces quelques années. Rien ne sert de se la jouer "influenceur" : mes posts font rarement plus de 30 likes, pourtant LinkedIn reste le canal n°1 d’acquisition de Licter.

Sur les autres canaux : j’ai tenté du TikTok (plutôt encourageant, cela me plaisait mais c’est à l’arrêt par manque de temps), on a lancé un podcast vidéo (peu de vues mais beaucoup beaucoup de retours positifs et des nouveaux contrats directement imputables à notre visibilité via ce canal) et on va tenter du webinar récurrent. A voir ce que cela donnera.

* C'était un post déplacé et (très) maladroit sur le salaire en tant qu’intervenant en école de commerce. Aussi bizarre que cela puisse paraître - ce post nous a amené indirectement un lead avec l’un des principaux groupes médias européens… . Même en sachant cela, je ne pense pas que je re-posterai ce type de post aujourd’hui.

Et maintenant ?

Pas de gros changements à venir côté strat’ : on a passé progressivement les 5, puis 6 et bientôt 7 chiffres de CA, avec un EBITDA près de 40% supérieur à la moyenne du secteur.

Pour accompagner cette croissance, on a lancé une antenne US (j’ai promis un récap sur ce sujet dédié tous les trimestres) et on va continuer de publier du contenu.

Un grand merci si vous avez lu jusqu'ici, un grand COURAGE si vous avez décidé de vous lancer (mes MP sont ouverts) et n'hésitez plus : l'aventure n'est pas tous les jours simple, mais promis elle vaut le coup.

Antoine

Co-fondateur Licter... et Social Intelligence Insider 50